Les gens ont évolué, et je suis resté derrière. (libre, et solo si nobody)
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Les gens ont évolué, et je suis resté derrière. (libre, et solo si nobody)
— J'ai ce sentiment Mery, et c'pas juste un sentiment t'sais, c'est une conviction qu'je finirai ma foutue vie comme je l'ai commencée, sur cette île. Dis-toi que j'ai essayé. J'suis parti au Finistère. C'était beau, où j'étais il y avait la mer. Mais le monde que je connaissais, il existait nulle part ailleurs. Les gens ont évolué, et moi j'suis resté derrière.
Là bas, ils ont l'air de posséder plein de choses c'est vrai. Mais t'sais quoi, ils sont seuls Mery, seuls avec leurs problèmes et leurs journées. Je sais pas Mery. Est-ce que c'est le confort qui fait ça ? Parce qu'ici j'en chie. C'est une vie de merde hein? Mais on parle, et on se dispute. Au Finistère, je me sentais générique.
Les yeux songeurs, elle tira une taffe sa cigarette, souffla la fumée par le nez comme un dragon tracassé.
Elle-même ne s'expliquait ce qui la maintenait sur l'île. Peut-être la pensée similaire : qu'ailleurs elle ne conviendrait pas au roulement de la société. Elle s'était imprégnée d'un monde qui semblait avoir disparu du globe...
La porte s'ouvrit, elle remarqua l'entrée laborieuse d'un flic de l'île, relativement nouveau, très mal perçu parmi la population. Les mutations à Aubenay étaient douteuses aux yeux des villageois. Si on vous envoyait, ce n'était pas pour compter les poissons dans l'océan... Le flic alla directement au bar et parut demander quelque chose au serveur. Owen en profita pour rapprocher sa main de la sienne. Mery lui envoya une oeillade. Presque de façon périlleuse, elle retira sa main :
Celui-ci la fixa, longtemps. Il finit par hausser des épaules, fit mine de prendre son verre de façon faussement désinvolte.
Il y avait toujours des moments où il tentait sa chance, malgré les messages limpides de Meredith de n'être pas intéressée. De façon subtile, Mery sentit alors un regard persistant sur elle. Elle tourna la tête pour reconnaître le flic : contre le comptoir à attendre le retour du barman, il la regardait sans broncher. Il lui fallut un moment avant de saisir : quand il lui désigna sa cigarette. Meredith pouffa, interloquée. Loin s'en faut, elle reprit une bouffée d'un air délicatement ostensible et lui décocha un doux sourire qui, manifestement, ne lui plut pas du tout.
— L' a quoi ?
Meredith parut très amusée, elle regarda Owen, recracha sa fumée vers le haut.
— Je fume à l'intérieur, je crois que c'est pas permis.
Owen grogna, mais pas de cette façon qui aurait donné raison à Mery.
— T'en rallumeras une autre quand il s'sera barré, on a pas que ça a faire de se mettre à dos un nouveau condé.
Mery hocha de la tête, gardant sa clope callée au coin de ses lèvres.
— aille f'e faire foutre. dit-elle entre ses dents
Il dut vraiment comprendre ce qu'elle avait dit, parce qu'il s'approcha à peu près à ce moment précis, sous le regard intraitable des rares clients.
Là bas, ils ont l'air de posséder plein de choses c'est vrai. Mais t'sais quoi, ils sont seuls Mery, seuls avec leurs problèmes et leurs journées. Je sais pas Mery. Est-ce que c'est le confort qui fait ça ? Parce qu'ici j'en chie. C'est une vie de merde hein? Mais on parle, et on se dispute. Au Finistère, je me sentais générique.
Les yeux songeurs, elle tira une taffe sa cigarette, souffla la fumée par le nez comme un dragon tracassé.
Elle-même ne s'expliquait ce qui la maintenait sur l'île. Peut-être la pensée similaire : qu'ailleurs elle ne conviendrait pas au roulement de la société. Elle s'était imprégnée d'un monde qui semblait avoir disparu du globe...
La porte s'ouvrit, elle remarqua l'entrée laborieuse d'un flic de l'île, relativement nouveau, très mal perçu parmi la population. Les mutations à Aubenay étaient douteuses aux yeux des villageois. Si on vous envoyait, ce n'était pas pour compter les poissons dans l'océan... Le flic alla directement au bar et parut demander quelque chose au serveur. Owen en profita pour rapprocher sa main de la sienne. Mery lui envoya une oeillade. Presque de façon périlleuse, elle retira sa main :
Celui-ci la fixa, longtemps. Il finit par hausser des épaules, fit mine de prendre son verre de façon faussement désinvolte.
Il y avait toujours des moments où il tentait sa chance, malgré les messages limpides de Meredith de n'être pas intéressée. De façon subtile, Mery sentit alors un regard persistant sur elle. Elle tourna la tête pour reconnaître le flic : contre le comptoir à attendre le retour du barman, il la regardait sans broncher. Il lui fallut un moment avant de saisir : quand il lui désigna sa cigarette. Meredith pouffa, interloquée. Loin s'en faut, elle reprit une bouffée d'un air délicatement ostensible et lui décocha un doux sourire qui, manifestement, ne lui plut pas du tout.
— L' a quoi ?
Meredith parut très amusée, elle regarda Owen, recracha sa fumée vers le haut.
— Je fume à l'intérieur, je crois que c'est pas permis.
Owen grogna, mais pas de cette façon qui aurait donné raison à Mery.
— T'en rallumeras une autre quand il s'sera barré, on a pas que ça a faire de se mettre à dos un nouveau condé.
Mery hocha de la tête, gardant sa clope callée au coin de ses lèvres.
— aille f'e faire foutre. dit-elle entre ses dents
Il dut vraiment comprendre ce qu'elle avait dit, parce qu'il s'approcha à peu près à ce moment précis, sous le regard intraitable des rares clients.
Meredith Lusignan- Messages : 38
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Profilcourte description physique: 1m79, des habits informes et sans trop de couleurs, cigarette cigarette, fronce du nez quand elle est énervée, trébuche pour un rienlieu d'habitation: La Villa Duchampmétier: Pianisteeffets de submersion: aucun
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