Mery

Nom : Meredith
Prénom : Lusignan
Âge : 25 ans
Sexe : Féminin
Nationalité : Francaise
Lieu de naissance : île d'Aubenay
Statut Civil : Célibataire
Métier : pianiste à la villa Duchamp


Profil Physique :

Assise sur les marches, elle lit l'histoire de mondes qu'elle ne connaît pas avec cette propension inélégante d'être courbée en avant comme une tortue. Elle tourne une page, change sa clope de place au pouvoir d'une grimace, la fumée la fait toussoter. A côté, des résidents grimpent les marches, une serviette de bain sur les épaules. Ils rient, elle les ignore, tourne une page... Elle a des doigts longs et frêles : ils n'épousent pas les touches du piano mais quand elle joue on oublie son inexistence, c'est la production des émotions audibles qui veulent ça, et on l'applaudit aussi souvent qu'elle se lève et fait une révérence à la fin de la prestation... Après ça, généralement, elle s'empresse de prendre congés à larges foulées, mains dans les poches pour éviter leur balancement gauche d'avant en arrière... On se dit que si elle n'était pas pianiste on aurait bien vu danseuse classique de très basse catégorie, comparable à une échasse qui souffre de marcher sur deux pattes, un mètre soixante dix-neuf, et on arrive à la rater -elle se confond aisément avec le mobilier, yeux marrons à côté du bois, effacée, ailleurs, comme lasse et tracassée : des cheveux courts et plats qui se collent trop au front, des tâches de rousseur plein le museau... et bien assez de cigarettes grillées...

Profil Psychologique :

En dehors de son piano, outil de travail, Mery aime résoudre des problèmes : ceux extérieurs aux siens qui brisent la monotonie des fréquences des vies rangées, elle se persuade que résoudre l'insoluble lui ouvrira une porte sur la raison de sa venue dans ce monde, et puis parce que rester stoïque h24 c'est quand même chiant.. Elle déteste se reposer sur d'autres, sa frêle carrure détonne avec son franc parler, ses rires qui sonnent comme un aboiement, ses sourires sarcastiques, une inégalable manie de ne jamais programmer sa vie. Amusée, curieuse, énergique ou d'une léthargie désabusée selon les jours, plus adepte des silences, son humeur est une vague prise de hoquets. Elle adore la musique, marquée par celle classique, elle se lasse souvent devant les films. La conception de l'argent lui est abstraite :- raccrochée au formidable du vivant : ciel, étoiles, boire excessivement.. les sujets du quotidien, les projets  terre à terre, elle n'arrive pas à s'y accrocher : ça rentre par une oreille, ça s'oublie de l'autre.

Texte libre :


Il lisait le journal, sa pipe à la bouche : il grommela des mots que Bertha avait pris l'habitude de déchiffrer. "— Oui, m'sieur DuChamp, celui à la villa... Hellen la cuisinière est morte hier soir."

Son mari haussa des épaules, fronça des sourcils. Il détacha sa pipe de sa bouche "—Elle aurait dû rester avec les villageois."

"— La fille sera à la villa qu'on m'en a dit, avec Rosetta la femme de ménage."

"— ... et son père alors, il est où ? "

"— Ca j'sais pas. Mais à la villa, la petite sera pas malheureuse. Notre vie, je la souhaitais pas à mon enfant et ma mab* l'a pas souhaité pour sa famille"

"— Pas besoin de parler de ça."

Alors ils n'en parlèrent plus -que leur fils soit parti de l'île, il n'aimait pas en parler.- elle préféra aller éplucher les pommes de terre : elle les ferait au four avec un peu de poisson, comme d'habitude.

(*fils)
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On la voyait souvent sur le muret, les jambes battantes. C'était la petite Lusignan, fille de la cuisière Lusignan morte jeune. Son père ne s'en occupait pas tellement, laissait le soin à Rosetta, bonne amie de sa défunte femme. La petite ne semblait pas lui en tenir rigueur, quand même....Est-ce c'était lui faire une faveur pour l'avenir ? Elle avait l'air très hors sol cette gamine, et trop entourée d'adultes. Elle avait, de ce fait, tendance à parler de façon plus adulte qu'il ne convenait pour son âge. Elle se battait parfois avec les enfants du village qui n'aimaient pas la villa Duchamp. Là encore, à coup sûr, une reproduction de ce que les grandes personnes pouvaient se dire entre elles...



un mot de derrière l'écran :

ton petit âge ? 31 ans
ton avis sur le forum ? wazaaa
crédit de ton avatar ? Ici pour le modèle et le photographe, j'ai cherché absolument partout mais je n'ai pas du tout trouvé - je pense que c'est pour une pub de trench coat
un petit mot de fin ? les petits moments du quotidien sont parfois des instants magnifiques qu'on oublie de saisir  

pourrons nous vraiment devenir des adultes comme l'ont fait les autres enfants ?

on risque de perdre la clé du pays imaginaire, alors ptétre que le mieux c'est de garder son âme d'enfant, une fois adulte   (hommage à notre cher williams)

so long